Accompagnement pendant la méditation au cours de Taijiquan -
Qigong ShenDao. L’apprentissage se fait étape par étape et les
détails sont ajoutés graduellement.
Nous appliquons les principes et les techniques du Qigong
ShenDao à la position assise afin que notre corps puisse s’ouvrir
à l’énergie, d’abord à celle du ciel, ultérieurement à
celle du ciel.
Le
plus simple :
s'asseoir 5 minutes et fermer les yeux, sans rien faire, juste en
suivant sa respiration sans rien y changer.
L'attitude
intérieure est l'ouverture, la réceptivité et l'auto-observation
neutre, sans critiquer ni analyser ce que l'on observe, être dans le
ressenti et non pas dans la pensée.
Pas
de volonté de réussir qqch, pas d'attente spécifique, juste être
là, présent à soi-même dans l'ici et maintenant.
Le
corps doit être dans une position stable pour que l’esprit puisse
s’apaiser.
« Un
corps détendu ne peut pas contenir un esprit inquiet »
Le
corps et l’esprit sont en étroite relation. Lorsque le corps et la
respiration se calment, l’esprit suit facilement.
Si
votre posture est ferme et équilibrée, vous n’aurez pas de mal à
vous détendre. Et vous serez déjà à mi-chemin de votre effort de
concentration. En cas contraire, vous ressentirez rapidement fatigue
et tensions musculaires.
La
méditation exige toute notre attention et toute notre énergie. Elle
demande donc un certain effort. Mais en la pratiquant on ne doit pas
éprouver de tensions, et de ce point de vue, on peut dire qu’elle
doit se pratiquer sans effort. On utilise seulement le tonus
musculaire. On n’est ni mou, ni crispé.
Comme
les cordes du luth, il ne faut ni être tendu ni trop relâché –
autrement dit vigilant mais relaxé. Si la corde
du luth est trop tendue, elle va
casser ; si elle est trop molle, elle ne donnera pas de son.
C’est la raison pour laquelle nous sommes assis sur une chaise et non pas assis par terre dans la position du lotus pendant la méditation que nous faisons à chaque cours. Nous évitons ainsi les tensions au niveau du corps qui nous empêcheraient de nous détendre mentalement et d’accéder à un calme intérieur indispensable pour réaliser une méditation de qualité.
La
position assise sur une chaise pour la méditation est très bien
adaptée aux occidentaux qui n’ont pas une souplesse suffisante des
hanches pour s’asseoir par terre en lotus ou en tailleur. Il est
indispensable d’avoir une position confortable pour ne pas être
empêché de méditer à cause de douleurs provoquées par une
position non adaptée à son anatomie.
Choisir
une chaise adaptée à sa taille et à la longueur de ses jambes
(mollets). Si la chaise est trop haute, disposer sous chaque pied une
brique de yoga pour surélever ses pieds. Les cuisses doivent être
horizontales, parallèles au sol.
Votre
poids doit se repartir équitablement sur 4 points : les deux
pieds et les deux tubérosités ischiatiques, pointes des ischions,
os sur lesquels nous nous asseyons et que nous
sentons quand notre siège est un peu
dur, quand le bassin est bien placé et quand nous sommes assis tout
au bord de notre siège (avec les organes génitaux externes en
dehors de l’assise, plus en avant).
En
position assise, pendant la méditation, le bassin doit être
horizontal avec une très
légère antéversion (comme
sur le croquis de gauche) pour
pouvoir sentir les ischions
qui reposent sur le siège sur lequel on est assis, sans
pour autant créer une tension au niveau des lombes (le bas du dos).
Sur
la photo ci-dessus, bonne position
de la colonne vertébrale et du
bassin, sauf que ses épaules sont
un peu trop tirées en arrière. De
plus, les bords externes des pieds doivent être
parallèles,
avec les talons légèrement
tournés
vers l’extérieur.
Les
hanches et les genoux doivent être sur un même plan horizontal, les
jambes un tout petit peu au de-là de la verticale (angle de 100
degrés avec les cuisses) pour pouvoir exercer une petite pression
sur les pieds et s’’appuyer’ sur le sacrum.
Les
bords externes des pieds parallèles, les talons un peu vers
l’extérieur, sont posés à plat sur le sol à écartement des
hanches et deviennent des ventouses très douces pour aspirer
l’énergie de la terre.
Lorsque
la colonne vertébrale est détendue, ouverte et sans tension,
l’esprit est en éveil et plus alerte.
La
colonne vertébrale est droite, bien alignée, détendue, les
vertèbres sont posées en équilibre les unes sur les autres comme
des cubes en bois de jeu pour enfants, sans tensions musculaires sur
le bassin.
Étirer
très doucement la colonne en éloignant d’un millimètre le coccyx
du sommet de la tête.
Les
mains sont posées sur les cuisses, paumes vers le haut.
Les
bras sont détendus.
Les
épaules sont détendues et dans l’alignement des hanches. Ne pas
les tirer vers l’arrière. Dégagez les aisselles et y laisser la
place pour une balle de ping pong, afin de laisser circuler librement
le sang, l’énergie et l’influx nerveux.
Pieds
ventouses.
Tourner
imperceptiblement les jambes et les cuisses vers l’intérieur et
vers le haut.
Appui
arrière sur le sacrum jusque dans les pieds (Yongquan), le ventre
(Qi Hae) se densifie.
Appui
arrière sur le coccyx (pour les élèves avancés) ou plutôt sur
l’articulation entre sacrum et coccyx.
Soulever
les reins.
Appui
arrière sur la 5e
dorsale (entre les omoplates), le diaphragme s’étale, la poitrine
s’ouvre.
Rentrez
très légèrement le menton (1 cm) tout en soulevant l’arrière
de la tête (1 cm), jusqu’à sentir que la tête devient très
légère et flotte, car la base du crâne se tient en équilibre sur
l’atlas.
Appui
arrière sur le bas de l’occiput.
Mettre
un papier à cigarette virtuel entre les lèvres et le maintenir très
légèrement pour ne pas le mouiller. La mâchoire inférieure
s’ouvre et s’avance un peu, la base de la langue se
creuse/s’abaisse tandis que sa pointe à tendance à se soulever
vers le palais (mais sans le toucher). Observer la sensation
d’engourdissement ou de balle d’énergie ou de picotements.dans
la bouche.
Les
yeux sont mi-clos ou fermés, le regard posé à mi-distance vers le
bas.
Garder
toute cette disposition du corps qui assure une bonne posture sans
tensions musculaires, ce qui permet l’ouverture du corps à
l’énergie, et commencer l’ouverture et la détente/relaxation du
haut vers le bas.
J’ouvre
et je relâche le sommet du crâne, le front, la glabelle (espace
entre les sourcils), les yeux, les joues, la mâchoire inférieure,
le cuir chevelu, le cerveau, la nuque, le cou.
Toute
la tête et le cou sont ouverts et détendus.
J’ouvre
et je relâche le haut du dos, les omoplates, la poitrine (partie
antérieure du thorax), le diaphragme, les poumons, le cœur. Tout le
thorax est ouvert et détendu.
J’ouvre
et je relâche les épaules, les bras, les coudes, les avant-bras,
les poignets, les mains. Les deux bras sont ouverts et détendus.
J’ouvre
et je relâche le bas du dos (région lombaire), la ceinture
abdominale, le périnée, le bassin et tous les organes de l’abdomen.
Tout l’abdomen est ouvert et détendu.
J’ouvre
et je relâche les fessiers, les hanches, les cuisses, les genoux,
les jambes (mollets), les chevilles, les pieds. Les deux jambes sont
ouvertes et détendues.
Tout
mon corps, tout mon être est ouvert, détendu, serein, dans
l’énergie et je me mets à son écoute.
[quelques
minutes de silence]
En
cours de méditation, repasser par toutes les parties du corps et
relâcher les tensions.
1.
Je tourne mon attention, ma conscience sur ma respiration et je
l’observe, je la suis sans rien y changer.
[quelques
minutes de silence]
2.
Je tourne mon attention, ma conscience sur mes pensées et je les
observe sans juger, sans critiquer, je les observe simplement et je
les laisse passer.
[quelques
minutes de silence]
3.
Je fais un sourire intérieur tourné vers mes yeux et je leur souris
avec amour et reconnaissance.
[quelques
minutes de silence]
[Je
fais le tour du cercle formé par mes élèves assis en tenant a la
main un petit carillon très doux en leur demandant d’écouter les
vibrations des sons avec leur corps (et non avec leurs oreilles).]
Nous
prenons deux respirations profondes mais détendues, et nous ouvrons
les yeux tout doucement, en pleine conscience. Puis nous bougeons un
peu les mains et les pieds et nous nous levons en silence.
Voilà
la façon dont je guide la méditation. Elle dure environ 20 mn.
Quand nous n’avons pas le temps, j’omets les phases
intermédiaires 1, 2 ou 3.
Marie-Pascale
Thirion-Tzannes, enseignante en Taijiquan (Tai Chi) et Qigong ShenDao
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